Saint-Ferme

Superficie : 2009 ha

Population : 376 h

Mairie adresse : 4 le Bourg, 33580 Saint-Ferme

N° téléphone : 05 56 61 62 10

Fax : 05 56 61 68 16

Adresse courriel : saint-ferme.mairie@wanadoo.fr

Maire : Marie-France Dalla Longa


 

Saint Ferme : qui était saint Ferme (Sanctus Fremerius en latin) ? On admet, le plus souvent, qu'il s'agit d'un "Ferme", ou "Firmin" qui naquit à Pampelune, fut baptisé par Saturnin évêque de Toulouse. Ordonné prêtre, il évangélisa l’Agenais, l’Auvergne, l’Anjou. Il alla à Beauvais, fut jeté en prison et décapité à Amiens à la fin IIIe siècle, peut-être en 287. (Voravagine, La légende dorée, Garnier, Paris, t II, pp.304-305). Il figure au 1er octobre dans le bréviaire de Bazas.

 

Mais dans le calendrier de l'Esclapot, cartulaire de la bastide de Monségur très proche de l'abbaye de Saint-Ferme (en Bazadais), il figure au 30 août, et le 30 août était vénéré un saint Fraigne nom dérivé de Fremerius, confesseur, honoré en Angoumois et dans un canton du Poitou (Dictionnaire étymologique de la langue française par M Ménage... par Gilles ménage, 1613-1692. Voir aussi Jean Talbert, Origine des noms de lieu, 1928)

 

Au nord de Le Puy, limitrophe de Dieulivol et de Rimons, la commune de Saint-Ferme est  largement ouverte sur le Monségurais. Elle s’étend à l’extrémité de l’Entre-deux-Mers sur des plateaux élevés creusés par les vallons des ruisseaux : le Doulens, la Gouraude, la Gageante et la Lane.

 

Saint-Ferme, autrefois vouée à la polyculture, est désormais majoritairement tournée vers la viticulture. Toutefois, il reste encore des cultures de céréales, des prairies et des vergers de pruniers d'ente. Une coopérative de séchage de prunes est établie sur la commune ainsi qu'une unité d'une société de fabrication de produits alimentaires biologiques et diététiques.

 

Le bourg de Saint-Ferme, autrefois entouré de murailles défensives ouvertes de trois portes, s'est développé autour d'une abbaye bénédictine. Les vestiges de cette dernière sont un des sites religieux majeurs du Haut Entre-deux-Mers. L'importance des bâtiments, la beauté des chapiteaux romans de l'église abbatiale en font un site touristique reconnu.

 

Plusieurs fois par an des concerts et des expositions animent l'abbaye.

 

Par le passé, dans le bourg, il y avait plusieurs commerces et artisans. Le village a conservé une boulangerie, un salon de coiffure et un forgeron. Outre la mairie, on y trouve l'école, une agence postale et la salle du foyer rural.

 

Le reste de l'habitat est disséminé sur la commune, sous forme de hameaux ou isolé. Il compte de nombreuses fermes traditionnelles et plusieurs maisons de maître.

 

Le petit patrimoine rural est représenté par des puits couverts, des pigeonniers, des croix de carrefour, la tour d'un moulin à vent, plusieurs palombières.

 

Au lieu-dit la Gageante s'élève un château, propriété privée, fruit de plusieurs constructions et de profondes modifications jusqu'au XVIIIe siècle.

 

Au XVIIe siècle, un abbé de Saint-Ferme a fait édifier une chartreuse, et aménager une forêt avec des allées partant en rayons depuis un point central. Démoli au XIXe siècle, reconstruit, plusieurs fois modifié et restauré à la fin du XXe siècle, ce site privé est connu sous le nom de Château du Parc. 

 

Pour les pèlerins de Compostelle ou les randonneurs, Saint-Ferme se situe sur la voie de Vézelay (balisage bleu) et sur le GR 654, à mi-chemin de la bastide de Pellegrue et de celle de Monségur. Les pèlerins peuvent faire étape au gîte communal tenu par des bénévoles d'une association jacquaire. Le sentier de pays du Haut Entre-deux-Mers emprunte des chemins jacquaires de la commune.

 

Une abbaye bénédictine

 

L'abbaye de Saint-Ferme a été fondée avant 1080 date à laquelle, Gui, comte du Poitou, fait donation du monastère à l’abbé de Saint-Florent de Saumur pour rétablir l’ordre et la discipline des moines.

L’abbé de Saint-Ferme était à la tête d’une seigneurie foncière avec justice haute et basse.


En 1139, Saint-Ferme est de nouveau rappelée au respect de la discipline et à l’obéissance par le pape Innocent III qui contraint l’abbé à reconnaître la suprématie de Saint-Florent de Saumur.

En 1145, nouveau rappel à l'ordre  : Eugène IV mande à l’évêque de Bazas d’obliger l’abbé de Saint-Ferme à obéir à l’abbé de Saumur. En 1225 le pape Innocent IV charge l’abbé de Blasimon de ramener celui de Saint-Ferme au respect de la discipline.


Mais l’abbaye devient bientôt le centre d’une activité politique importante grâce à l’abbé Pierre 1er de Saint-Michel, dévoué à Henri III d’Angleterre. Pierre facilite la fondation de la bastide de Monségur en 1265 et reçoit pour mission de présider à la fondation de celle de Sauveterre-de-Guyenne en 1281.


La guerre de Cent Ans (1337-1453) laisse l’abbaye dans un tel état de pauvreté que le pape décide de l’unir à la collégiale Saint-Michel de La Réole. Quelques moines viennent seulement de temps en temps séjourner dans le monastère. Mais bientôt, grâce à l’arrivée des populations gavaches, et à la détermination d'un nouvel abbé, les moines reprennent le service divin, l’abbaye retrouve sa prospérité.


Vient le temps des guerres de Religion. L’abbaye, lieu de refuge, subit divers assauts meurtriers en 1575-1578, puis en 1585.

En 1615, l’abbaye commence à être reconstruite quand de nouveau, les huguenots, menés par Boisse de Pardailhan attaquent Saint-Ferme. Les habitants se réfugient dans l’église qui est assiégée, prise, pillée, de même que le bourg.

De 1625 à 1650, l'abbé Léon de Lalanne consacre tout son patrimoine aux réparations du monastère et de l’église abbatiale.


La procédure d’extinction de l’abbaye commencée en 1745 s’achève en 1770. Ainsi, lorsque survient la Révolution, il n’y a plus de moine ni d’abbé à Saint-Ferme dont les revenus sont affectés à l’entretien du séminaire de Bazas.

En savoir plus sur les chapiteaux

Voir aussi l'article sur wikipedia fort bien documenté.

Retour à Le Monségurais

.