Le Drot


Le Drot traverse trois départements

Le Drot (ou Dropt) prend sa source en Dordogne, à Capdrot, (tête du Drot), parcourt 130 km avant de se jeter dans la Garonne à Caudrot (queue du Drot ).

Le Drot a la même racine celte que la Dordogne, la Drôme, El Duro, et même Duras, c'est la notion d'eau, de source. On l'écrit "Drot" ou "Drotp", le "p" étant venu se rajouter vers le XVIIe siècle.

Le Drot à sa source à Capdrot, en Dordogne, près de Monpazier

Traversant trois départements, sa vallée est une voie est-ouest empruntée depuis des temps immémoriaux, donnant accès à la Garonne et à des horizons plus vastes. Par elle transitaient les marchandises qui, de l'arrière pays, contribuaient à approvisionner Bordeaux et l'Angleterre en vins, alors que vers l’amont circulaient surtout des produits manufacturés.

Carte de la vallée du Drot, entre la Dordogne et le Lot, "empruntée" au site http://www.valleedudropt.com/

A diverses époques, différentes tentatives pour faciliter les déplacements ont laissé leurs témoignages.

En vue de rendre la rivière navigable, en 1794, il a suffi de trois mois pour exproprier, faire une trentaine d'écluses à sas. Ces travaux n'ont pas eu de suite immédiate mais ils ont laissé de beaux ouvrages. Entre 1832 et 1858, la navigation des gabarres a été établie jusqu'à la fin de la Première guerre mondiale.


Des "gabarres" à Caudrot et à Morizès. IL fallait rabattre le mât pour passer sous le pont.

Au cours du XIXe siècle, ce fut l'amélioration des deux routes parallèles au Drot pour faciliter le cheminement des attelages.

La voie ferrée Bordeaux Eymet longeait le Drot.

Terminée en 1899, la voie ferrée à voie unique de Bordeaux à Eymet, traversant six communes du Monségurais, avec ses gares, ses ponts et ses passages à niveau a eu son heure de gloire pendant la guerre de 1914-1918.

Elle acheminait en moins d’un jour le vin, le bois, les pierres et diverses denrées agricoles à Bordeaux, Les habitants bénéficiaient aussi d’un service de voyageurs. Le dernier train est passé en 1954. Depuis, une piste cyclable l'a remplacée de Bordeaux à Sauveterre-de-Guyenne.


Les gares de Monségur, Dieulivol et Mesterrieux.

Le Drot a aussi été source de toute une activité économique ; on pense aux nombreux moulins au fil de l'eau, (le Monségurais en compte sept), mais il ne faut pas oublier la pêche et quelques sablières.


Le moulin de Loubens,  près de La Réole. Les machines d'un moulin du Monségurais.

 De nos jours, le débit du Drot est régulé par plusieurs lacs artificiels aménagés sur des ruisseaux de son bassin versant en Lot-et-Garonne et en Dordogne. L’utilisation de son eau pour l’irrigation des cultures est réglementée.

Le Drot offre au promeneur ses rives ombragées sur des portions du chemin de halage aménagées ; on y pratique la balade en canoë et la rivière est fort prisée des pêcheurs.


Les routes de sa vallée, au relief très peu prononcé et à la circulation modérée, sont idéales pour la pratique de la balade à vélo. Pour les curieux, tout au long de la vallée, villages, petites cités, bastides, points de vue, ponts, moulins, édifices ruraux sont propices à d’agréables découvertes touristiques.


Chemin le long du Drot. Moulin de Monpoisson.

Près du pont de Monségur