Les moulins

Le Monségurais est une terre de polyculture produisant des céréales : blé, froment, avoine, seigle, orge. Il est traversé par le Drot qui reçoit des ruisseaux eux-mêmes grossis par des sous-affluents. A partir du Moyen Age de nombreux moulins sont édifiés sur cet ensemble hydrographique. Ce sont presque exclusivement des moulins à roue horizontale à augets, située dans une cuve en pierre, avec transmission directe de la force motrice à la meule tournante.

Certains moulins étaient des foulons ou moulins battants servant notamment à écraser les fibres de chanvre, plante textile cultivée dans la région. On parlait alors de moulin à drap. D’autres établissements servaient à mouvoir des installations de scieries. Sur le Drot, certaines implantations de moulins comportaient à la fois moulin à céréales et moulin à foulon.

De la limite du Lot-et-Garonne à la limite du Réolais, la section monséguraise du Drot porte sept moulins tous étant encore habités. Certains de ces moulins, transformés au XIXe siècle en minoterie, ont fonctionné jusque dans la seconde moitié du XXe siècle. C’est le cas du moulin de Neuffons et de celui de Galaud, à Dieulivol, qui devint une fabrique d’aliments pour le bétail. Ces moulins sont privés, et la végétation cache le plus souvent leur site. Seul le moulin de Neuffons est parfaitement visible depuis le pont qui franchit le Drot. A la limite Landerrouet-Loubens, le moulin à pont-digue de Loubens est un imposant monument qui présente un fort intérêt documentaire et touristique.

Plusieurs ruisseaux du Monségurais alimentaient de petits moulins parfois nommés « moulinasses », ne possédant le plus souvent qu’une roue. C’est le cas rive droite du Drot sur le ruisseau de la Lanne à la limite Dieulivol-Le Puy, sur la Gouraude à Rimons, sur le Ségur à Castelmoron et à Landerrouet. Rive gauche de la rivière, le moulin de Peyrelongue se situe sur l’Andouille, à Ste Gemme. Certains de ces petits établissements ont tourné jusqu’aux années 1920, mais la majorité d’entre eux a été désaffectée dans la seconde moitié du XIXe siècle. Aujourd’hui, plusieursde ces moulins sont en ruines, d’autres étant habités ou reconvertis en résidence secondaire.

La pluviométrie étant fluctuante les petits moulins ne pouvaient fonctionner toute l’année aussi le relais était-il assuré, en période de basses eaux, par les moulins à vent. Il en reste des vestiges sur les parties les plus élevées du Monségurais ; c’est le cas rive droite du Drot à Dieulivol, à Le Puy, à Rimons, à Saint-Ferme ; rive gauche on en trouve à Taillecavat, à Saint-Vivien, à Monségur, à Saint-Sulpice-de-Guilleragues.

Ces moulins sont du type gascon, c'est-à-dire des moulins tour, en pierre, d’environ huit mètres de haut avec toit tournant pour orienter les ailes en fonction des vents favorables. De ces moulins il ne reste en général que la tour, certains ont été rénovés en habitation.

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