Visite de la bastide

Dans le Sud-Ouest de la France, une bastide est une agglomération créée au moyen âge selon un plan régulier préalablement établi où les rues et ruets se coupent à angle droit, autour d'une place centrale qui supplante l'église. Ces bastides ont été fondées de 1222 à 1373 pour développer les échanges, établir une administration, contrôler la population. Certaines ont également une vocation stratégique dans les luttes entre seigneurs ou entre les Plantagenêt et les Capétiens.

Monségur présente tous les éléments qui caractérisent une bastide :

- la charte de fondation et les statuts de la jurade rassemblés dans un cartulaire, l’Esclapot,

- le plan orthonormé,

- la place et les arcades avec l’hôtel de ville donnant sur un des côtés,

- la halle au centre de la place,

- l’église dans un angle,

- les remparts et le chemin de ronde.

Il ne manque que les portes détruites au XIXe siècle.

 

Pour un aperçu plus général sur les bastides, voir Bastides d'Aquitaine

Comprendre la vie en bastide en se promenant

Voir aussi une présentation globale publiée sur un dépliant

 

Ce dépliant pour une visite de Monségur a pour thème  la vie dans la bastide. Il peut être accompagné de celui qui présente les principaux monuments de Monségur ainsi que de celui sur l’église Notre-Dame.

Possibilité de se garer place du 8 Mai en 9 ou place Robert Darniche en 1 sur le plan

2. La place Robert Darniche, la halle. 

C’est le cœur de la bastide où aboutissent les  rues et ruets tracés pour un plan en damier.

Depuis la rue ou depuis les couverts (appelés aussi arcades, aubans etc.), vous voyez que la rue se prolonge sous les arcades qui, en fait, abritent la rue. Remarquez l'étendue de l'espace couvert (halle, galeries couvertes). 

C'est, par excellence, le lieu du commerce.

En savoir plus :  l'histoire du commerce 

Vous pouvez vous diriger vers l'ouest, par la rue Latraine puis emprunter le ruet des Patriotes parallèle à la rue Latraine. Vous arrivez ...

Rue Barbe avec ses maisons à pans de bois.

La rue Barbe (nom de Résistants) a gardé des maisons à pans de bois et des fenêtres à rebord en bois. Vous tournez à gauche pou arriver rue Latraine où vous voyez en face de vous une tour du gothique tardif qui  abrite un corps d'escalier. En poursuivant rue Latraine, vous arrivez... 

3. Quartier du Miquelet et Place des Tilleuls.

Elle est traversée par la rue du Château. Cette place a été créée au XIXe siècle pour animer le quartier des Miquelets ; il s’y déroulait des marchés et diverses manifestations.

En savoir plus : le château de Monségur

3b. Un caniveau du XIXe siècle.

Récemment mis au jour, ce caniveau permet de voir la méthode d'empierrement et de constater le rehaussement de la chaussée. Jusqu'au XIXe siècle, les caniveaux au milieu des rues pavées, sans trottoirs, servent de rigole d’écoulement pour évacuer les eaux de pluie et les eaux usées déversées par les habitants. Ce sont souvent des cloaques nauséabonds.

Il faut attendre le XIXe siècle pour que la salubrité publique devienne un véritable sujet de préoccupation. On aménage les voies en faisant les chaussées bombées pour que les pluies emportent les détritus de toutes sortes vers les caniveaux latéraux. A Monségur, vers 1900, les caniveaux à ciel ouvert évacuaient les eaux par gravitation vers l'extérieur de la bastide.

4. Porte de La Réole puis panorama à la pointe ouest de la bastide.

Au nord de la place des Tilleuls, vous retrouvez le ruet des Patriotes, puis vous arrivez rue Porte de La Réole aujourd'hui disparue. Empruntez le chemin de ronde nord. Point de vue remarquable sur la vallée du Drot, le collège et les infrastructures sportives extra muros.

Porte du Drot, deux variantes s’offrent à vous :

Variante vers le Drot : Vous pouvez sortir de la bastide, descendre par le "Pavé du nord" vers le "Pôle nature" au bord du Drot, prolonger le circuit par le chemin de halage, remonter par les Allées du Nord ou rester sur le chemin de halage jusqu'au "Pôle nature de la Güa" et remonter par la « côte de la Bûche ». Ce circuit extra muros peut aussi se prendre à partir des Allées du Nord. Les deux "pôles nature" sont pourvus d'aires de pique nique aménagées.

Variante intra muros : vous pouvez soit cheminer le long des remparts pour arriver aux Allées du Nord, soit remonter rue Porte du Drot puis emprunter le ruet du Soleil (6).  

5. Ruet du Soleil, un des plus curieux de Monségur. 

Les réaménagements de la bastide n'ont pas affecté les ruets, leur laissant leur aspect XIXe siècle ; ils n'en paraissent que plus "authentiques" avec leurs "imperfections". La partie arrière des maisons de la place donne dans ce ruet dont les murs gardent la trace d’ouvertures anciennes et de corbeaux qui supportaient des passerelles.   

6. L’église Notre-Dame  

Construite en même temps que la bastide, elle a gardé le plan d'origine, ainsi que quelques modillons, des voûtes des XIIIe et XIVe siècles, mais au XIXe siècle, elle est devenue un édifice néo-gothique d'une remarquable homogénéité.

En savoir plus : les coutumes religieuses

7. Le chemin de ronde 

En sortant de l’église, empruntez sur votre droite la rue Notre-Dame, traversez la place des Feuillades, descendez sur le chemin de ronde que vous suivrez à droite, vers l'est. Vous allez contourner l'espace où la bastide est le plus large, là où il y avait des jardins intra muros.

En savoir plus : se nourrir, boire en bastide.

En remontant, vous arrivez derrière le monument aux morts.  

8. Point de vue sur la vallée du Drot, d'ouest en est ou de gauche à droite, de Bordeaux à Marmande : villages de Le Puy, Dieulivol, Duras etc.

En savoir plus : Monségur sur un site défensif.

9. Place du 8 Mai 1945 et croix de la Passion

Place du 8 mai, une croix en fer forgé porte les attributs de la Passion du Christ. De là, vous pouvez aller vers les anciens lavoirs, site réaménagé, ou revenir place Robert Darniche.

10. La halle

Cette halle rappelant les pavillons Baltard est issue de deux périodes de construction.

1864-1867 : une « galerie périphérique » entoure un « jardin d’agrément », cas unique où la place d’une bastide devient espace de loisirs. On y planta même un arbre de la Liberté en 1871.

1896-1897 : l’architecte Valleton dresse les plans d’une halle raccordée à la galerie de fonte par un chéneau et éclairée par deux niveaux de verrières. L’ensemble offre 1225 m² abrités. Le sol, cimenté en 1905, suit la pente naturelle permettant l'accès sans marche par les huit portes.

 

Ecouter à propos de la halle