Visite de la bastide de Monségur : en savoir plus

 

En savoir plus : « Le commerce ». 

Le roi s'était réservé un lot pour une boucherie et un pour une poissonnerie. Imaginez quels autres commerçants et artisans vivaient autour de la place et l'animation quotidienne... 

Dès le Moyen Âge, un marché hebdomadaire est fixé au mercredi (actuellement, c'est le vendredi matin), auquel il faut ajouter 3 grandes foires annuelles.

 Que pouvait-on acheter ? Essentiellement des produits agricoles, de la viande, l'outillage nécessaire, les "draps" et tissus, chaussures etc.

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En savoir plus : « Le château de Monségur ». 

Y a-t-il eu un château à Monségur ? En 1306, les bourgeois demandent au roi d'enclore son château. La rue du château qui traverse la place des Tilleuls donne, rue Latraine, en face d'un mur crènelé qui pourrait être celui de l'ancien château situé au sud, face à la colline où souvent se sont établis les ennemis qui ont assiégé la ville. Il y aurait eu aussi un château nord, dont on ignore l'emplacement exact. Sur la carte de Belleyme, les remparts figurent avec des renforts.

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En savoir plus : « Les coutumes religieuses ». 

Esclapot (folio 30V ). Au moment de la naissance, le chapelain va dire les évangiles chez la femme en couches. Après l'accouchement, la mère va se faire purifier à l'église en apportant une chandelle que le chapelain allume avant son entrée dans l'église. L'évangile dite, elle offre un placenta qui n'est autre qu'une sorte de gâteau sacré. 

Pour le mariage, les époux déposent 13 deniers sur l'autel, le chapelain les bénit puis le fiancé et la fiancée, à tour de rôle, les lui remettent. Pour la bénédiction, les époux s'avancent vers l'autel en tenant un cierge allumé, s'agenouillent, on met un voile blanc sur leurs épaules. Dans le Midi de la France, le voile est mis sur les épaules du fiancé et la tête de la fiancée en signe de soumission de celle-ci. Parfois, les enfants nés avant le mariage sont sous le voile en signe de légitimation. 

A la sortie de la messe a lieu la bénédiction de la chambre nuptiale et du pain. Les époux prennent sept "vinae" sept morceaux de ce pain qu'ils trempent tour à tour dans du vin, en commençant par l'époux, en signe de partage.

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En savoir plus : « Se nourrir, boire en bastide ». 

Cette partie n'a pas été lotie. C'est là que vraisemblablement se trouvaient des jardins protégés à l'intérieur de la bastide, et nécessaires en cas de siège. Pour survivre, il fallait aussi de l'eau. Beaucoup de maisons ont un puits et Monségur comptait une douzaine de puits publics aux intersections des rues et un sur la place centrale; ils sont encore visibles sur le plan de 1835. 

De quoi les habitants pouvaient-ils vivre ? Les statuts de la jurade précisent : Esclapot n° XI, folios 75 à 79, 11 août 1289. 

"Il est interdit d’aller dans le jardin, la vigne, le blé d’autrui et de prendre les fruits, raisins, pommes, poires. Si quelqu’un le fait, il sera puni de six sous de gage" 

Esclapot n° XXV folios 63 à 67, 24 juillet 1305. "Tout homme et toute femme est tenu d’ensemencer en poireaux, choux, ail et oignons, et autres choses faisant partie du jardin et de planter du chanvre. S’il ne le fait pas, il sera puni et donnera six sous". Un texte sur les lépreux révèle quels animaux élève une famille. 

Esclapot, folios 35 bis à 38. 23 octobre 1296. "Chaque lépreux (il s’agit d’une famille comprenant deux hommes, une femme et un enfant) demeurant à Monségur ne pourra nourrir que vingt brebis, un porc, un bélier, et six oies. Chaque lépreux pourra, en outre, avoir un attelage de bœufs ou de vaches de labour et une bête de somme, cheval ou âne, au service de sa maison".

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En savoir plus : « Monségur est sur un site défensif ». 

Monségur est sur un éperon rocheux de 800 m de long, Monségur signifie mont où on est en sécurité. La bastide était protégée par des remparts. On y entrait par quatre portes dont l'emplacement est visible sur le plan. Mais la bastide n'est pas seulement un point stratégique. La largeur des rues permet d'acheminer facilement les produits sur la place centrale conçue pour le commerce.

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En savoir plus : « Une bastide qui a joué et qui joue le rôle d'un petit centre urbain ». 

Au XVIIIe siècle, dans la bastide, vivaient des marchands et des artisans, mais aussi des notaires, des juges, des greffiers, des médecins et chirurgiens (il y avait une maison de charité depuis le Moyen Âge) sans oublier le clergé et le "régent de français" pour l'enseignement élémentaire, le "régent de latinité" pour un enseignement un peu plus poussé. Ces rues et ruets étaient très fréquentés : par les piétons, par les cavaliers (relativement peu nombreux sauf en temps de conflit), par les animaux et charrois, etc. C’est un urbanisme encore adapté aux exigences du XXIe siècle. 

La bastide, par la largeur des rues, par le fait de maintenir des activités autour de la place est encore adaptée au mode de vie actuel, malgré l'omniprésence de la voiture qui nécessite des places de stationnement.

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